IJAM Volume 7 Number 1 (PAPIER)

V0710-P
ISSN/ISBN : 1480-8986
Pages : 86

Produit: Revue

84,00 $ CA

MOT DE L’ÉDITEUR

Voici un numéro tout marketing, les hasards de la soumission de manuscrits en ayant décidé ainsi. Dans plusieurs des articles apparaît une constante, le besoin de hausser les revenus des entreprises du domaine des arts et de la culture ou d’en diversifier les sources. Pour y parvenir, il faut apprendre à mieux connaître le consommateur, à penser stratégiquement et considérer la relation avec les commanditaires sous un angle différent, celui d’une relation d’affaires à long terme. 

La commandite d’événements et le mécénat en général sont courants en Amérique du Nord, en Australie et au Japon. Au Canada, en Australie et aux États-Unis, les revenus provenant du secteur privé représentent respectivement 15 %, 25 % et 40 % de l’ensemble des revenus. Ces pratiques sont moins répandues en Europe. Toutefois, dans le cadre de l’Union européenne, peut-être à cause de cette alliance qui force les gouvernements nationaux à équilibrer leurs dépenses, les États incitent de plus en plus les entreprises culturelles à solliciter la générosité du secteur privé. C’est le cas notamment de l’Allemagne, qui doit déployer des efforts considérables pour intégrer l’économie moins performante de l’ancienne Allemagne de l’Est.

Gestionnaires et artistes de tous les continents s’inquiètent évidemment de la possibilité d’ingérence des commanditaires, d’influence sur les choix artistiques. Cette possibilité est bien réelle, mais l’expérience montre qu’il s’agit de cas isolés. Comme le souligne McNicholas, il faut voir la commandite comme une relation d’affaires entre l’entreprise artistique et le commanditaire. La première peut toujours refuser un contrat si le commanditaire exige de participer aux décisions artistiques ou risque de les influencer indûment.

François Colbert
Éditeur