IJAM Volume 3 Number 2 (PDF)

V0320-E
ISSN/ISBN : 1480-8986
Pages : 85

Produit: Revue

53,00 $ CA

MOT DE L’ÉDITEUR

Du 5 au 8 octobre 2000 se tenait à Valence (Espagne), sous les auspices de l’UNESCO, la première Rencontre mondiale des arts. Trois grands thèmes y ont été abordés-: L’art et la qualité de vie, L’art et l’éducation et Économie et financement de-l’art – Politiques culturelles. Près de trois cents personnes – artistes, animateurs culturels, gestionnaires des arts et universitaires – ont participé à la Rencontre, réparties en six commissions, soit une par discipline artistique, pour les séances de travail.

Les travaux des commissions ont débouché sur un même constat de fragilité des organisations artistiques, en particulier dans les pays dont l’économie est en émergence, et mis en lumière un même combat pour assurer la présence de l’art dans l’éducation des jeunes ainsi que les mêmes exigences en ce qui a trait à l’engagement de l’État.

Un de ces constats concerne la gestion des entreprises culturelles. Ainsi, certains ont déploré que leur méconnaissance des règles de l’économie de marché nuisait à l’avancement artistique de leur compagnie. D’autres ont souligné la nécessité de rechercher des gestionnaires qui comprennent la réalité de la création et puissent libérer les artistes du fardeau de l’administration pour laquelle ils ne se sentent pas compétents. On souhaite la venue d’un plus grand nombre de ces perles rares, de ces gestionnaires dont la formation répond aux besoins du milieu des arts. Fait intéressant, les attentes exprimées concordent avec la mission que s’est donné notre revue, celle de partager les connaissances sur le management culturel avec les organisations artistiques de toutes les régions du monde. La création constante de nouveaux programmes de formation en management culturel, partout dans le monde, va dans ce sens.

Il semblerait qu’une telle Rencontre se tiendra désormais tous les deux ans. On a annoncé, en outre, la création d’un Conseil mondial pour les arts sous l’égide de l’UNESCO. Espérons que la gestion des entreprises artistiques fera partie de ses préoccupations et que cette dimension figurera au programme des rencontres bisannuelles.

François Colbert
Éditeur