IJAM Volume 16 Number 2 (PDF)

V1620-E
ISSN/ISBN : 1480-8986
Pages : 77

Produit: Revue

53,00 $ CA

MOT DE LA RÉDACTRICE EN CHEF

Chers lecteurs,

Le numéro que l’on vous propose en ce début de l’année 2014 place l’art et sa gestion au cœur du développement des affaires de différents types d’industries. Pour la première fois, l’édition de l’IJAM présente un « dossier » qui unit l’art et la fine cuisine.

On ne peut nier la popularité croissante de la haute gastronomie qui accorde une grande importance à l’art autant dans la conception des plats que dans leur présentation. Le chef, tout comme l’artiste, doit tenter de bien équilibrer l’art et la gestion afin de vivre et de survivre dans un monde où la pression afin de se dépasser ressemble sur certains points aux tensions vécues par les artistes en art vivant ou en arts visuels, par exemple.

Dans le premier article de ce dossier, les auteurs (B. Slavich, R. Cappetta et S. Salvemini) étudient la tension qui existe entre la création et la standardisation. Ils analysent cette tension auprès de deux chefs italiens « double étoilés » au Guide Michelin. Leurs résultats démontrent cette tension et les mécanismes qui sont mis en place pour bien la gérer. Dans le deuxième article du dossier, ce sont les caractéristiques entrepreneuriales du chef qui sont mises en évidence et comparées avec celles des artistes. Les auteurs, T. Paris et F. Leroy, illustrent l’ascension et la descente du chef Bernard Loiseau qui se termine dramatiquement. L’article soulève la problématique de la succession dans un contexte où le savoir et l’exécution reposent dans la tête du créateur. Puis, c’est en présentant la construction du modèle d’affaires performant du chef Daniel Boulud et de son empire de restaurants dans plusieurs pays que les auteurs M. Inversini, B. Manzoni et S. Salvemini concluent ce dossier sur l’art et la gastronomie.

L’article des auteurs P. Balloffet, F.H. Courvoisier et J. Lagier aborde un autre type de maillage méconnu, soit celui entre les arts et le divertissement. En effet, les auteurs ont observé qu’il existe des frontières de plus en plus perméables entre l’art et le divertissement. Ils illustrent leur propos en observant le côté ludique et interactif de plusieurs expositions muséales et suggèrent différentes pistes de solutions pour que la cohabitation de l’art et du divertissement soit complémentaire. Dans le second article, ce sont les motivations des entreprises à collectionner les œuvres d’art et leur impact sur la taille des  collections qui sont étudiés par les auteurs, H. Yoon et H.-D. Shin.

Je vous souhaite une bonne lecture et, surtout, une agréable année 2014 remplie de santé et projets intéressants.

Johanne Turbide
Rédactrice en chef