IJAM Volume 10 Number 2 (PAPIER)

V1020-P
ISSN/ISBN : 1480-8986
Pages : 89

Produit: Revue

84,00 $ CA

MOT DE L’ÉDITEUR

Les problèmes de gestion que connaissent certains acteurs du domaine des arts incitent les pouvoirs publics à vouloir améliorer la gouvernance des entreprises, celle-ci étant considérée comme un élément important de la panoplie de moyens nécessaires à l’amélioration de la situation financière et de la performance de ces entreprises. Cette tendance à la mode ne fait toutefois pas l’unanimité. Notre premier article (Turbide et al.) pose justement la question de savoir si la gouvernance devrait être considérée comme le remède à la maladie ou plutôt comme la maladie elle-même. Le deuxième article (Camaro et Garrido) possède des liens avec le précédent. En effet, les auteurs analysent le rôle respectif de l’orientation produit et de l’orientation marché sur la performance des musées; leur recherche se base sur l’étude de 182 musées espagnols.

Le troisième article porte sur un tout autre sujet. Perrini et al. s’intéressent à la valeur des œuvres d’art et concentrent leur étude sur les peintres surréalistes. Ils comparent les différentes méthodes de prévision utilisées et analysent le rôle de l’investissement dans les œuvres d’art dans un portefeuille de valeurs équilibré.

Certains facteurs jouent un rôle clé dans la décision d’acquérir de nouveau un produit quel qu’il soit. Répéter l’achat d’une place pour un spectacle dans les arts de la scène découle certes de l’émotion suscitée par une ou plusieurs représentations vues dans un théâtre en particulier. Dans cet article, toutefois, Hume montre clairement l’importance stratégique du service à la clientèle dans un tel choix. On pourrait alors penser qu’entre deux théâtres qui procurent un même niveau d’émotion positive, la décision puisse se prendre en fonction de la qualité du service à la clientèle. 

Le cinquième article s’intéresse au prix d’entrée dans les musées. Plus précisément, l’auteur expose les résultats d’une recherche sur la gratuité à l’entrée auprès de personnes à faible revenu vivant dans certains quartiers de Taïwan.

Enfin, Philippe Ravanas présente le cas du Chicago Symphony Orchestra, qui s’est sorti d’une période de crise financière et de baisse de l’auditoire en offrant l’habile mélange que constituent le renouvellement de sa programmation, l’amélioration de son service à la clientèle et l’adoption d’une nouvelle politique de prix basée sur les prix dynamiques.

Bonne lecture!

François Colbert
Éditeur