La culture, un capital à faire fructifier (PDF)

LCUCAFF-E
ISSN/ISBN : ISBN: 978-2-9808602-6-3
Pages : 222

Produit: Livre

30,00 $ CA


Gérald Grandmont

  L’auteur est professeur associé à l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal. Il a évolué dans le domaine de la culture depuis 1976 en particulier au ministère de la Culture et des Communications à plusieurs titres dont celui de sous-ministre adjoint ainsi qu’au Musée de la civilisation du Québec. En sabbatique au ministère français de la Culture et de la Communication, il participa activement à la mise au point du programme d’évaluation des politiques culturelles nationales du Conseil de l’Europe en 1984-85. On lui doit en particulier la première politique muséale ainsi que la dernière Loi sur le patrimoine culturel. Co-auteur de «Pouvoirs publics et politique culturelle: enjeux» et de «L’environnement entre au Musée», il a également publié de nombreux articles sur les politiques culturelles. Il a été fait Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres du ministère de la Culture et de la Communication de France.

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La naissance de l’action publique en matière de culture remonte à la première moitié du XXe siècle, plus précisément dans les années 1920 sous l’influence du Secrétaire de la province, Athanase David. L’ambition était donc ici de consigner, par un regard de l’intérieur, des repères de l’évolution de la sensibilité culturelle des pouvoirs publics depuis le début du XXe siècle. Pour ne pas perdre l’itinéraire qu’ont suivi les décisions publiques, il faut pouvoir remonter le temps, situer des choix importants effectués par les pouvoirs publics, comprendre les liens qui rattachent ces décisions les unes aux autres, qui se superposent et qui s’entremêlent parfois et, enfin, percevoir le feuilleté que le tout donne quelques dizaines d’années plus tard.

Les politiques culturelles embrassent désormais plus large que le secteur des arts, des lettres, des industries culturelles et du patrimoine. Certes, ces politiques demeurent un univers de création à nourrir et à stimuler, mais elles deviennent en même temps un outil de développement. C’est ce que nous nommons de nouveaux territoires de la culture. Certains estiment qu’en devenant un outil de développement, la culture est parfois « instrumentalisée ». Étonnant qu’on puisse penser que la culture doive surtout se vivre en dehors du développement des sociétés et des personnes. Elle doit apprendre à en être une part active, me semble-t-il. N’est-ce pas ce que nous admirons dans les quartiers anciens des villes européennes, dans les temples et les monastères aussi bien de l’Europe que de l’Asie, sur les places publiques enrichies de la création artistique, sur les grandes scènes du monde ?